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Maria-Lila...... n'oublie pas d'être heureuse

15 mai 2010

Coup de blues etc.....

Est-ce le temps ou ce CD de Cabrel que je viens d'écouter et qui m'a replongée quelques années en arrière dans mes souvenirs et mes amours défuntes. Les images affluent devant mes yeux, K., A., les Bourdaines hors saison. Idem pour Labenne-Océan où j'ai passé tant et tant d'heures à marcher, rêver dans ses avenues désertes et tranquilles au milieu de toutes ces odeurs changeantes au fil des saisons: mimosas, pins, argousiers, Pytosporums odorants....au milieu du chants des oiseaux et des écureuils. Le calme, le bien-être, la douceur et tout près l'océan, le bruit des vagues, les embruns, ce spectacle grandiose et sans cesse renouvelé. Combien d'heures ai-je passées à le regarder, à l'écouter, à marcher sur ses plages, basques autant que landaises, à méditer seule. Car ces moments là c'est surtout seule que je les appréciais. Combien il me manque chaque jour cet océan.

Et puis l'été c'était la plage le matin, la route déserte ou presque pour y parvenir, le CD qui tourne et moi qui chante à tue-tête seule, le silence toujours, le calme. La plage déserte encore, l'océan pour moi-seule, le soleil qui me chauffe juste ce qu'il faut sans encore brûler. Et puis quand la foule arrive avec le soleil qui darde au zénith, ranger mes affaires et aller pique-niquer à l'ombre avant de rentrer.

Mes amis me manquent, les après-midi au bord de la piscine, les petits repas improvisés, les barbecues sur la plage et autres planchas, les apéros, les discussions animées et passionnantes donc passionnées, nos rires, nos chants jusque tard dans la nuit. Mes longues très longues conversations à refaire le monde avec ma meilleure amie. Nos soirées restos ou bars de nuit à Biarritz ou Hossegor....Le Calicoba à Vieux Boucau, les pieds dans le sable, La Hittière à Messanges et son bar-rhumerie, la Plancha à Ilbarritz et sa vue directe sur l'océan....Pasajes de San Juan, la route de la corniche entre San Se et Bilbao, le Jaïzquibel, Hondarribia,le vieux San Se et ses bars à tapas. Bayonne pendant et en dehors des Fêtes.....la plus belle ville du monde à mes yeux...... Que de souvenirs, de rencontres, de bons moments.

Alors merci à K. le premier homme que j'ai aimé et grâce à qui j'ai connu et vécu au Pays Basque. Grâce à qui j'ai beaucoup grandi, muri et appris de moi et de la vie.Merci pour tous ces beaux souvenirs et ces moments magiques.

Et puis aussi et même surtout merci à A., mon ange blond, grâce à qui j'ai vécu le coup de foudre, des moments et des sentiments uniques et inoubliables, gravés à jamais. Grâce à lui j'aurai vécu dix jours sans quitter le Pays Basque en ayant l'impression dépaysante d'être partie à l'autre bout du monde, quelle sensation merveilleuse et revigorante, réénergisante....Connu aussi le vrai désir, celui des papillons dans le ventre.....

Merci encore à A. de m'avoir fait découvrir tous ces endroits où je suis retournée si souvent par la suite, de m'avoir donné le courage qui me manquait jusqu'alors pour oser bouleverser cette vie qui ne me convenait pas depuis déjà bien trop longtemps. Grâce à lui j'ai arrêté mes tergiversations, l'évidence m'est apparue de ce que je voulais et ce que je ne voulais surtout plus. J'ai osé et pris mon courage à deux mains pour arriver à mes fins. Ce n'est hélas pas aux cotés de A. qui a fait sa vie ailleurs comme moi aussi depuis.

A. en qui j'ai eu confiance comme personne, ni avant ni après, le seul auprès de qui je me sois sentie véritablement en sécurité. Et cela ne se décide pas mais se ressent au plus profond de soi.

Difficile d'avoir gouté au gâteau rêvé, convoité et esperé depuis si longtemps. D'y avoir goûté, de savoir que cela existe et puis de devoir s'en passer, peut-être pour le reste de son existence. Certes j'ai avancé, obtenu une bonne part de ce que je voulais.....mais appris aussi qu'on ne peut jamais tout avoir en même temps et dû renoncer à bien des choses qui me plaisaient et que j'aimais dans mon "ancienne vie".

Après A., j'avais trouvé la sérénité, la paix intérieure, j'étais bien, en accord avec moi-même et mes envies. Une seule chose me manquait alors, l'Amour partagé. Aujourd'hui je l'ai mais le prix à payer est élevé.....j'ai perdu cet accord profond avec moi-même, cette joie profonde qui m'habitais.

Néanmoins je ne peux pas dire que ma vie d'aujourd'hui me déplaise totalement non plus, je suis passée d'une vie douce et facile à une vie plus laborieuse et fatiguante.A un cadre de vie qui est loin d'être désagréable mais qui est moins idyllique. Une belle maison pour un presque taudis et un homme avec qui je partageais beaucoup de points et goûts communs mais sans amour à un homme qui est mon opposé en tous points ou presque mais que j'aime et qui m'aime.

Tout cela hélas crée des tensions régulières entre nous. Essayer de vivre dans un statu-quo permanent en oubliant de part et d'autre ses désirs, plaisirs, envies parce qu'impartageables malgré l'amour c'est lourd. Et je doute souvent d'un avenir commun à long terme.....Avoir parfois, trop souvent.....l'impression de s'oublier derrière le désir de l'autre......

Pourquoi ai-je donc mis ce CD qui me fait ainsi cogiter en noir ?..... Allez hop on change pour Thomas Dutronc, un peu de joie, un peu de swing et déjà ça repart :-)

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5 mai 2010

Jour triste, jour gris comme la pluie...

Tout d'abord bonjour à tous ceux qui viendront visiter ce blog.

Cela fait un moment que j'y pense, passant de longs moments en attendant que le sommeil vienne à imaginer tout ce que je pourrais y écrire.

Le titre de ce blog est tiré du dernier livre que j'ai lu et aimé. Celui de Christine Orban "N'oublie pas d'être heureuse" et de son héroïne Marie surnommée "Maria-Lila". Le titre m'avait attirée comme un aimant.....ne pas oublier d'être heureuse, ne pas se perdre ou savoir se retrouver lorsque l'on s'est éloignée de son chemin. Attirée comme un moustique par la lumière et finir par s'y brûler....

Moi qui rêve tant de vivre dans une maison, face à l'océan, de me satisfaire de peu mais vivre libre et sereine avec un homme que j'aime, mes amis près de moi et mes enfants revenant vers moi comme vers un port d'attache. Lire que cette héroïne qui a tout cela (ou presque car trop jeune pour avoir des enfants !!) ne rêve que de quitter ce paradis pour vivre et se brûler à la vie parisienne......

Mes comment se rendre compte que l'on est au paradis lorsque l'on ne connaît que lui ? Normal de trouver sa vie étriquée et de vouloir découvrir le monde à 10, 15 ou 20 ans.

Rêver d'y passer sa vie demande d'avoir vécu ailleurs autre chose, et d'avoir su déterminer ce dont on rêve et qui nous correspond profondément. Pour être en harmonie avec soi, serein, en paix.....

Mes filles ont grandi au Pays Basque et en grandissant ne rêvaient de partir vivre à Paris ou au moins à Bordeaux, bref il leur fallait la ville et sa vie nocturne et culturelle, son agitation, ses multiples possibilités. L'aînée a donc quitté Bayonne pour poursuivre ses études. Cela va faire deux ans et déjà elle racontait à son meilleur ami il y a peu, combien elle était heureuse que son père et moi leur ayons permis de grandir au Pays Basque, qu'elle voyait la chance que cela avait été et qu'elle espérait de tout coeur y revenir le plus possible à l'avenir. Même si elle sait aussi que son avenir est sûrement ailleurs: études, goût des voyages, envie de découvrir le monde et les autres, travail aussi plus tard... Mais elle a trouvé son port d'attache, son encre, cet endroit que l'on aime par dessus tout et où l'on revient toujours se ressourcer. Pour les jours roses mais encore plus dans les jours gris.

Moi qui ait connu Paris, enfant, j'ai été ravie de quitter la ville à 14 ans pour vivre à 50m de la mer, dans un village désert l'hiver, mais oùje conserve mes meilleurs souvenirs d'adolescence. Le désespoir de devoir quitter mon paradis d'alors pour une autre grande ville au nord de la Loire. Puis encore Paris, puis Nice et enfin la campagne. Oh de celle-là je n'en garde pas grand chose de positif, un paysage peu vallonné, couvert de cultures de colza......Mortel et désespérant..... juste avant de revivre en découvrant le Pays Basque. Le coup de foudre de ma vie. Moi qui n'arrivait jamais à me fixer nulle part, qui avait la bougeotte et l'envie de changer d'horizons au bout de deux ans. J'ai enfin trouvé mon port d'attache, l'endroit où je voulais passer le reste de ma vie.

Pour l'amour d'un homme, je l'ai quitté il y a deux ans et je n'ai déjà de cesse d'y retourner. Allez encore deux ou trois ans à tenir et j'y retourne pour cette fois ne plus jamais le quitter, enfin je l'espère de tout mon coeur, de toute mon âme, de toute les fibres de mon corps....

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